LA RADICALISATION DU MOUVEMENT

En France, parmi les végans, une minorité sont militants. Ils font souvent partie d'associations de défense de la cause animale. On compte plus de 45 associations de ce type, la plus connue étant L214. Depuis quelques années, elles organisent des actions violentes dans tous le territoire, entre attaques de boucheries et vols d'animaux dans les abattoirs... Le but de ces organisations est de dénoncer l'élevage productiviste, plus particulièrement les mauvaises conditions de vie et d'abattage des animaux. Mais c'est aussi une bataille idéologique qui vise à répandre l'antispécisme. De nombreux tags « STOP SPECISME » sont retrouvés sur les devantures des boucheries après les attaques.

L'État suit l'évolution du militantisme vegan, mais cela n'empêche pas l'augmentation d'actions de plus en plus violentes. Entre janvier et septembre 2017 une cinquantaine de boucheries ont été caillassées. Après cette vague d'attaques, la Confédération Française de la Boucherie a demandé au gouvernement la protection des commerces vendant de la viande. En plus des attaques de boucheries, les associations organisent des vols d'animaux dans les abattoirs et même des incendies criminels visant des restaurants, des abattoirs ou des élevages intensifs.

Les éleveurs, les bouchers contestent fortement ces actions et une guerre se créée entre eux et les végans. Toutes ces opérations font l'objet d'une forte médiatisation. Beaucoup de français perçoivent alors les actions véganes comme antidémocratique. Cela renvoie une image péjorative de l'ensemble du mouvement alors que ces violences sont menées par une minorité de militants radicaux.